Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/196

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Il fait si sombre, surtout à cause des dos qui masquent la lumière des fenêtres, que tout d’abord on ne voit rien. Mais, malgré ces incommodités et ce peu d’espace, tout se passe dans un ordre parfait. Le long du mur principal, à gauche de la porte, il y a deux tables, autour desquelles sont, de tous les côtés, assises avec ordre les personnes qui mangent. Au fond, entre le mur extérieur et le poêle, sont disposées des planches, sur lesquelles est assis, n’ayant plus de place pour se coucher, entourant de ses bras ses genoux amaigris, l’aveugle tout épuisé, écoutant le bruit et les voix des gens qui mangent. À droite, dans un coin libre, en face du poêle se tiennent la maîtresse de la maison et les femmes de bonne volonté qui lui aident. Elles sur-