Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/195

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de ce que la tourbe ne brûle pas et qu’elle a été obligée de démolir son baquet pour faire cuire le pain, je retourne au premier réfectoire, croyant qu’il se produirait là des malentendus et des difficultés qu’il faudra résoudre.

J’arrive chez l’aveugle. La chambre est pleine de monde et de ce mouvement contenu que produit une ruche d’abeilles pendant une nuit d’été. La vapeur s’échappe par la porte. On sent l’odeur du pain et de la soupe aux choux, et on entend le bruit des mâchoires. La chaumière est très exiguë et sombre : il n’y a que deux fenêtres très petites et couvertes encore des deux côtés, à l’extérieur, par une épaisse couche de fumier. Le plancher est fait de terre et mal nivelé.