Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/250

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constituent la septième tâche. En plus du nombre énorme des paysans qui ne possèdent jamais de chevaux, nombre qui dans beaucoup de villages forme le tiers de celui des habitants, on rencontre cette année des paysans qui ont vendu leurs chevaux et qui seraient inévitablement réduits à une misère complète, si l’on ne leur venait en aide. C’est pour ces paysans que nous achetons des chevaux. Dès le printemps, nous en avons eu seize, et il faut nous en procurer encore cent pour les localités où se trouvent nos réfectoires. Nous achetons ces chevaux au prix de 25 roubles chacun, et les donnons aux conditions suivantes : celui qui reçoit un cheval s’engage à cultiver deux lopins de terre pour les paysans les plus pauvres qui