Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/265

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de 50 verstes de diamètre, dans le centre duquel nous nous trouvons, la récolte du seigle est encore plus mauvaise que celle de l’année dernière. Dans plusieurs villages situés sur le Don, où je me trouvais au commencement du mois de septembre, il ne restait plus rien : une partie a été semée, et l’autre mangée. L’avoine n’a presque rien donné : à peine quelques-uns y ont-ils trouvé de quoi faire de nouvelles semailles ; il y a des champs d’avoine qui n’ont pas été fauchés. La pomme de terre et le millet sont bien venus dans quelques endroits.

Quant à la situation économique du paysan russe à l’heure présente, il est impossible de la bien définir.

Nous tous qui nous sommes occupés, l’année dernière, de venir en aide aux vic-