Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chaud ou simplement frais, mais toujours du pain sec. « La farine est chère, et on ne peut jamais en avoir assez pour ces polissons, » dit-il. « Puisque les autres mangent du pain avec de l’arroche, nous ne sommes pas des messieurs pour ne pas en faire autant ! »

L’absence du chauffage est rachetée par ce fait que, cette année, la paille, quoique moins abondante, est herbacée et avec de petits épis et donne un excellent fourrage. C’est pour cette raison qu’on n’emploie pas la paille pour le chauffage, et cela non seulement parce qu’il y en a peu, mais parce qu’avec cette paille on peut se dispenser de la saupoudrer de farine pour la nourriture du bétail. Telle est la situation là où il y a au moins de la paille. Mais, dans beaucoup de districts, il n’y en avait pas.