Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/52

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ramasser les ordures des chevaux, et à travers les bois pour chercher les débris de branches sèches. La malpropreté des habitations et le mauvais état des vêtements sont très considérables dans ce village ; mais il paraît que ceci est une chose ordinaire, car on voit la même chose dans des familles aisées.

Dans le même village, on trouve une partie habitée par des enfants de soldats ne possédant pas de terre. Leurs ménages sont au nombre de dix. Nous nous sommes arrêtés à la dernière maison de cette partie du village : une femme maigre et vêtue de haillons est sortie de cette maison, et nous a dépeint sa situation. Elle a cinq enfants, dont l’aîné a dix ans. Deux sont malades, — probablement d’influenza. Un enfant de