Page:Tolstoï - La Famine, 1893.djvu/66

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sur lui aucune trace ; il était évident que, s’il restait couché et si on lui avait administré les derniers sacrements, ce n’était que pour attirer, de la part des autorités, au nombre desquelles il me rangeait, une punition sur celui avec qui il s’était battu. Lorsque je lui eus dit qu’il ne fallait pas s’adresser aux tribunaux, que je ne croyais pas ses coups dangereux et qu’il pouvait se lever, il fut mécontent, et les femmes qui remplissaient la maison et m’observaient attentivement commencèrent à dire avec mécontentement que, s’il en est ainsi, on peut s’attendre à ce que tout le monde soit assommé. La pauvreté des trois familles qui demeurent dans cette maison est la même que dans les maisons précédentes. Personne n’a du blé. Les uns ont à peu