prends-tu que j’aie du chagrin, Malania Finoguénovna ? fit Nekhlioudov en s’efforçant de sourire.
— Comment, vous ne vous ennuyez pas !… Mais, ne vois-je pas clair ? dit la niania. Vous prenez tout à cœur et voulez trop faire par vous-même. Vous ne mangez presque rien. Est-ce bien cela ? Si encore vous alliez vous distraire à la ville ou chez les voisins ! Ce n’est point à votre âge qu’on doit se donner tant de soucis à propos de tout.
Et, tutoyant le barine, elle ajouta :
— Excuse-moi, mon petit père, je vais m’asseoir.
— Est-ce que les seigneurs agissent ainsi ? reprit-elle. Cela ne vaut rien. Tu te perds et tes paysans prennent des habitudes d’indépendance trop grandes. Vois comme ils sont : Ils n’apprécient même pas tes bienfaits, crois-moi. Si tu retournais chez ta