Page:Tolstoï - Ma confession.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ma première aspiration, celle de me rendre moi-même meilleur, avait fait place déjà auparavant à celle de concourir au progrès général ; et maintenant je ne pensais plus qu’à ce qui serait le meilleur pour moi et ma famille.

Ainsi passèrent quinze ans encore.

Bien que je me rendisse compte du vide de la littérature actuelle, je continuais néanmoins à écrire pendant ces quinze ans. Je connaissais déjà l’attraction qu’exercent les lettres ; j’avais goûté au plaisir de voir un mince travail si largement récompensé par l’argent et les applaudissements ; de nouveau je subis la tentation et je m’y adonnai comme à un moyen d’amélio-