Page:Tolstoï - Ma confession.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rer ma position matérielle et d’assoupir dans mon âme toutes les questions sur le sens de ma vie à moi et de la vie en général.

J’écrivais, enseignant ce qui était pour moi la seule vérité : qu’il fallait vivre de manière à se rendre soi-même et sa famille le plus heureux possible.

Ainsi je vécus, mais il y a cinq ans que quelque chose d’étrange se manifesta en moi.

D’abord ce furent des moments de perplexité, d’arrêt de la vie, comme si je ne savais pas comment vivre, quoi faire, et je me sentis perdu et je tombai dans l’abattement. Mais cela passait et je continuais à vivre comme auparavant.