Page:Tolstoï - Scenes de la vie russe.djvu/115

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avec son sac et son bâton, et il voulait franchir la porte ; mais celle-ci, seulement entr’ouverte, pouvait à peine livrer passage à un homme. Il reste accroché par son sac, et il s’efforce de se dégager, mais il est pris de l’autre côté par une des bandelettes qui maintiennent sa chaussure ; en s’efforçant de reprendre sa liberté, que voit-il ? Ce n’est pas la porte qui le retient, mais bien la petite fille, qui se cramponne à lui en criant : « Oncle, petit oncle, encore du pain ! » Et comme il regarde à ses pieds, il reconnaît le petit garçon qui le retient par sa chaussure.

Par la fenêtre le paysan et la vieille le regardaient…

Élisée se réveilla, et se parlant à haute voix : — Je veux dégager cette fauchée et le champ, je veux aussi acheter un cheval au paysan et une vache pour les enfants. Sans cela je voyagerais bien au-delà des mers à la poursuite du Christ, que je le perdrais dans mon âme.

Il me faut aider ces gens-là. Sur ce, Élisée se rendormit profondément et se reposa jusqu’au matin. À la première heure il se leva, se rendit