C’est une horreur ! C’est une horreur ! L’as-tu vue, Aksïuscha ? L’as-tu vue ?
— Oui, comme elle est maigre ! fit Aksïuscha en l’approuvant. Voyons-la encore une fois, peut-être à la fontaine. Sais-tu, elle s’est détournée, mais je l’ai vue quand même. Comme c’est pénible, Mascha !
— Oui, c’est affreux de la voir ainsi, répliqua Mascha, et toutes deux regagnèrent la porte en courant.
— On voit combien je suis devenue effrayante, pensa la malade. Maintenant, passons vite la frontière ;… là, je me rétablirai vite.
— Maintenant, comment vas-tu, mon amour ? dit le mari, mâchant encore en s’approchant de la voiture.
— Toujours la même et unique question, pensa la malade. Et, en même temps, il mange !… Comme cela ! murmura-t-elle entre ses dents.
— Sais-tu, mon amour, je crois que le voyage par ce mauvais temps te rendra encore plus souffrante, et Édouard Iwanovitsch dit la même chose. Veux-tu que nous retournions ?