Page:Tolstoi - La Pensée de l’humanité.djvu/354

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oublié Dieu », et en nous servant de l’expression contemporaine, nous devons dire que nous comprenons faussement la vie du monde. Nous fermons tranquillement les yeux et ne voulons pas voir la réalité éternelle des choses, nous ne regardons que leur aspect trompeur. Nous considérons tranquillement l’univers comme une grande éventualité incompréhensible : à son aspect extérieur, nous nous le représentons assez nettement comme un immense pré pour les bêtes, ou une maison de travail, de vastes cuisines avec des tables à manger, où seuls les gens raisonnables peuvent trouver une place. Oui, nous n’avons pas de Dieu. Les lois de Dieu sont remplacées par le principe du plus grand profit possible. CARLYLE.

3. Dieu nous a donné Son esprit, Sa raison, pour que nous le servions ; et nous employons cet esprit pour nous servir nous-mêmes.

4. « Gardez-vous des docteurs qui se plaisent à se promener en longues robes, et qui aiment les salutations dans les places et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins, qui dévorent les maisons des veuves, tout en affectant de faire de longues prières ; ils encourront une plus grande condamnation. » LUC, XX, 46-47.

5. « Mais vous, ne vous faites point appeler Maître ; car vous n’avez qu’un Maître, le Christ, et pour vous, vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père, car vous n’avez qu’un seul Père, Celui qui est dans