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appartement plus ou moins grand, on loue autant de pièces contiguës qu’il en est besoin.

Le prix des locations est toujours très-modéré, surtout dans les quartiers éloignés, l’on peut se loger fort convenablement pour 50 ou 60 francs par an. Dans le centre de la ville et dans les rues fréquentées, les loyers sont, il est vrai, notablement plus élevés à cause de la concurrence que les habitants se font entre eux, mais aussi les maisons sont beaucoup plus fastueuses et les chambres plus richement décorées.

Du reste, le Gouvernement n’emploie aucune manœuvre pour accroître le montant de ses loyers. Jamais il ne s’avise de vouloir augmenter ses locataires, en menaçant de donner congé à ceux qui refusent de payer plus cher. Quand un logement est vacant, les employés de la Ville le mettent en location, par une sorte d’enchère, puis l’adjugent au plus offrant, et celui-ci, une fois installé, reste tranquillement en possession de son nouveau domicile tant qu’il ne demande par lui-même à déménager.

Comme l’Administration construit constamment des maisons-modèles et met chaque jour de nouveaux appartements à la disposition du public, la concurrence que les Parisiens se font entre eux, n’est pas bien âpre, et, sauf dans les beaux quartiers, les logements restent à très-bas prix. Cependant, malgré ce bon marché, la cons-