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Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/51

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Et il ajouta, avec un air de plaisanter :

— Mais il y en a qui ne me reviennent pas.

— Parle donc pas de revenir, à propos des morts, interrompit le cocher de fiacre. C’est pas des choses à se bidonner avec ; et t’as pas encore tout pigé, va, entre ciel et terre ; ni toi, ni tes marchands de philosophie. Mais, c’est pas tout ça. Est-ce qu’on va rester ici à poireauter, jusqu’à la Saint-Glin-Glin ? — Eh ben, je vas monter, moi, fit la jeune femme, puisque Finfonce a le taf de se refroidir.

— Peuh, riposta Filéma ; il est encore chaud, le macchabée. C’est vrai que de ce temps-ci…

Enfin le fiacre roula ; le cocher avec son gendre sur le siège. Eulalie à l’intérieur, tout près de son étrange compagnon de voyage. On s’arrêta au bout d’un peu de temps, dans une rue étroite et noire, où seule, à quelque distance, clignait la devanture d’un bistro. Puis M. Filéma heurta au vasistas, et M. Dophin vint ouvrir la portière. Mais il se trompa de côté, et, reconnaissant une présence immobile, fit le tour en poussant un juron.

— Voilà, expliqua-t-il : ton père tombe d’inanition, alois, il voudrait pitancher quelque chose. Toi, tu pourrais rester.

— Flûte ! répondit la jeune femme. Du flan pour le baron ! Y n’a pas seulement toussé depuis la maison. C’est pas qu’il fut déjà très drôle avant. Et maintenant, tu penses : on ne peut plus rien lui tirer. D’ailleurs pour ce qui lui reste.

Finfonce ne demanda pas le sens de ces mystérieuses paroles, et Pacôme, cependant, ayant accroché la musette à la