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BÉHANZIGUE EST DE NOCES


Martial, baron de Béhant, plus connu dans le Tout-Paname sous les noms de « le Professeur » ou plus généralement de Béhanzigue, n’avait, quoiqu’il eût embrassé depuis peu la carrière d’ouvrier doreur en grève, pas de redingote ; soit qu’il n’en posséda plus depuis ses malheurs, soit qu’il l’eut vendue ou mise au clou, ou prêtée, peut-être, à son ami Prevalesco, le distingué diplomate macédonien. Onques, à vrai dire, n’avait vu Prevalesco, dans les salons du Quai d’Orsay. Mais n’anticipons pas… Comme dit Emile Augier dans un alexandrin sublime :

Mais n’anticipons pas sur les événement.

Entre tant, Béhanzigue se vit invité aux noces qui devaient se célébrer à quelques jours de là, du fruitier de la rue Lemarle-Thibault avec sa première commise, jeune Normande !, pleine de rebondissement, dont le père avait du bien, et les appâts de la fermeté. Un ébéniste, également de ses amis, qui possédait en double exemplaire ce vêtement indispensable dans