Page:Toulet - La Jeune Fille verte, 1920.djvu/37

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puaires qui les soupçonnaient un peu de jalousie.

— Eh ! disait Me Beaudésyme, s’ils y trouvent trop d’architecture… ils ont bien la rue de Rivoli.

Vitalis et le tailleur s’assirent à la terrasse du Soleil d’Étain, le café « bien fréquenté » de Ribamourt. Presque aucun habitué ne s’y trouvait encore, la plupart en étant aujourd’hui retenus par une répétition de l’Harmonie Mortiripuaire, société musicale dont les cuivres, comme les bois, passaient pour honorifiques. Tel personnage des mines d’étain, de ceux qu’on appelait communément les Eteignoirs, y tenait le grand bugle. Me Beaudésyme y jouait du hautbois, « mais si faux, disait Cérizolles, que c’était comme en écriture publique. »

Le piston obéissait à la langue de Lubriquet-Pilou, libertin notoire, et ancien octroyeur, aujourd’hui trésorier de la Société des Bains Neurasthénothérapiques. Cela était l’objet de mille équivoques plaisantes. A peine