ment. Le même son fut produit. Je recommençai encore… Téglew leva brusquement la tête.
« Riedel, s’écria-t-il, entendez-vous ? On frappe à la fenêtre. »
Je fis semblant de dormir. Je m’étais mis en tête, puisque je ne pouvais dormir, de me moquer un peu de mon « fatal » compagnon.
Il laissa retomber sa tête sur l’oreiller.
J’attendis un instant, puis je frappai trois coups.
Téglew releva de nouveau la tête et tendit l’oreille.
Je frappai encore. J’étais couché de manière à montrer mon visage, mais il ne pouvait pas voir ma main que j’allongeais sous la couverture.
« Riedel ! » s’écria Téglew.
Je ne répondis pas.
« Riedel, répéta-t-il plus haut, Riedel ?
— Quoi ! qu’y a-t-il ? lui répondis-je du ton d’un homme qui s’éveille.
— Vous n’entendez pas ? quelqu’un frappe à la fenêtre. Est-ce ici qu’on veut entrer ?
— C’est un passant, balbutiai-je.
— Il faut le faire entrer, ou savoir ce que c’est. »
Je ne répondis plus, et fis de nouveau semblant de dormir.
Quelques minutes s’écoulèrent. Je recommençai mon jeu :
Toc… toc… toc.
Téglew aussitôt se mit sur son séant et prêta l’oreille.