Page:Tourgueniev - Mémoires d’un seigneur russe.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

i26 IÉIOIRES

jeter dans le’fourré, mais il n’est parvenu qu’au lever dn soleil a s’arracher de la pour regagner sa chaumière, éreintt v qu’il était.

— Et il l’a vu ? ·

— Eh oui ! il dit que le léechie est grand, grand, qu’il est très-brun, toujours enveloppé jusqu’aux pieds comme d’une écorce d’arbre, qu’on n’a jamais le temps de le bien dévisager, parce qu’il évite la clarté de la lune, mais il regarde, regarde en clignotant.... ’ · j

—Fi, fi, l’horreur ! s’écria Fédia en frissonnant et e enflant le dos.

—Ce que je ne peux comprendre, dit Paul, c’est que cetg vermine-la ait pu d’engendrer et rester comme ça sur terre.

— Ne dis pas de mal de lui, prends garde, il entendrait il est muet, mais il n’est pas sourd, dit Élie, et il est ran cuneux comme personne. » A

Après quelques minutes de méditation sur la nécessité d ne pas irriter le latin des bois, le petit Vania s’écria ? «Frères ! voyez, voyez.... Ce premier mouvement fut de frémir.)Voyez les étoiles du bon Dieu ; c’est comme dei essaims d’abeilles ! ··

En disant cela, il avait retiré tout à fait son frais petit visage de son enveloppe de nattes, et s’étant appuyé sur le coude, il tenait son regard brillant fixé sur le firmament., Ses quatre sages amis, à son exemple très-bon à suivre, . élevèrent leurs regards innocents vers la sublime voûte, et je vis avec plaisir qu’ils ne les ramenaient pas volontiers vers la terre. Mais comme toute contemplation à une fin, Fédia, filst de riche manant, dit au petit Ivan : p Donne-moi donc des nouvelles de ta sœur Aneouta ; se porte-t-elle bien ? I

— Oui, répond Vania, bien.,

— Demande-lui donc un peu pourquoi elle ne vient pas, chez nous..

— Moi, je ne sais pas pourrrquoi, réponditVania, qui gras-À seyait beaucoup., y

  1. Eh bien, dis-lui qu’elle vienne.