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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/102

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sans cesse, et le gouvernement se tiendrait dans un système opposé à l’esprit public et sans moyen pour le contenir ; on ne gouverne jamais une nation contre ses habitudes ; cette maxime est aussi vraie à Constantinople que dans une république. J’y ai bien pensé, et j’ai vu que la guerre ne présentait d’autres avantages que des horreurs et toujours de la discorde. J’ai donc cru qu’il fallait éloigner cette idée, et j’ai cru devoir essayer encore les seuls moyens qui me restaient : la sanction de ma volonté aux principes de la Constitution. Je sens toutes les difficultés de gouverner ainsi une grande nation, je dirai même que j’en sens l’impossibilité ; mais l’obstacle que j’y aurais mis aurait porté la guerre que je voulais éviter, et aurait empêché le peuple de juger cette Constitution, parce qu’il n’y aurait vu que mon opposition constante. J’ai donc préféré