Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/103

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la paix à la guerre, parce qu’elle m’a paru à la fois plus vertueuse et plus utile. »

Lorsque je relis, tant d’années écoulées après l’événement, le fragment de cette lettre alors secrète, maintenant acquise à l’histoire, je demeure frappée de la justesse de cette appréciation. Il est impossible de mieux juger les difficultés inextricables de la situation. Ceux qui ont voulu refuser à Louis XVI l’intelligence des affaires et le discernement politique auraient, ce me semble, bien de la peine à expliquer cette lettre.

Il y eut, après l’acceptation de la Constitution par le Roi, un moment de répit. Le peuple crut que tous les maux de la France allaient finir, et je ne sais si plusieurs personnes ne partagèrent pas un moment au château cette illusion. Quant à Madame Élisabeth, elle prévoyait de nouveaux malheurs.