Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/110

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un décret qui décidait que l’Assemblée pourrait s’asseoir et se couvrir en présence du Roi, et qu’on ne préparerait à celui-ci, pour la séance royale, qu’un fauteuil pareil à celui du président. La garde nationale, qui était encore sous le coup du charme de la Constitution, et la bourgeoisie de Paris, qui partageait ses illusions, s’indignèrent contre cette tentative. Les représentants qui avaient pris cette initiative furent menacés au sein même de l’Assemblée par des officiers de la garde nationale. On crut alors qu’ils s’étaient abusés sur la situation, et que la République, dont cette tentative annonçait l’avènement, était impossible en France ; ils s’étaient seulement trompés d’heure.

Bientôt la Révolution reprit sa marche, qu’on avait crue arrêtée, et qui n’était que suspendue. Les troubles populaires recommencèrent.