Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/113

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au moment où ils disent : Il faut les rendre heureux, une grande partie de la salle s’écria : Oui ! oui !… Mais ces manifestations royalistes ne faisaient qu’irriter la Révolution, et lui démontrer la nécessité d’enlever au Roi ses derniers appuis.

Dès les premiers mois de 1792, le licenciement de la garde constitutionnelle du Roi devint le but de toutes les motions dans les clubs. Quand on eut échauffé les esprits, on porta la question devant l’Assemblée ; Brissot réussit, dans une séance de nuit, au commencement du mois de juin, à faire porter un décret d’accusation contre M. de Brissac, commandant de la garde constitutionnelle, et le décret de licenciement, attendu, disait-on, que l’esprit de cette garde était mauvais, et que les chefs devaient en répondre. M. de Brissac fut arrêté dans les Tuileries sans qu’on eût prévenu le Roi.