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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/115

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20 juin. Elle était prévue, elle était annoncée… Comment l’éviter, comment s’y opposer ?…

Vous connaissez tous les détails de cette horrible journée : si elle ne mit pas fin aux malheurs et à la vie du Roi par un crime, c’était que la Providence lui réservait encore de plus grandes épreuves.

Le 20 juin au matin, le faubourg Saint-Antoine se mit en marche afin de porter une pétition à la représentation nationale. Quinze cents hommes défilèrent devant l’Assemblée ; il y avait peu de gardes nationaux, beaucoup d’hommes à piques et de femmes des faubourgs qui, dans toutes ces manifestations, se montraient les plus avancées. Comme l’on prévoyait une journée, suivant le terme employé à cette époque, la garde nationale avait été convoquée, et la cour et le jardin étaient aussi remplis de troupes.