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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/130

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principale à la confiance du Roi, et Vergniaud, l’un de leurs chefs, avait attaqué la Reine elle-même dans un discours célèbre où il semblait déjà la décréter d’accusation. « Je vois d’ici le palais, s’était-il écrié, où des conseillers pervers trompent le Roi que la Constitution nous donne, forgent des fers dont ils veulent nous enchaîner, et ourdissent les trames qui doivent nous livrer à la maison d’Autriche. L’épouvante et la terreur sont souvent sorties, aux temps antiques, de ce palais du despotisme ; qu’elles y rentrent aujourd’hui au nom de la loi ; qu’elles y pénètrent tous les cœurs ; que tous ceux qui l’habitent sachent que la Constitution ne promet l’inviolabilité qu’au Roi ; qu’ils apprennent que la loi y atteindra tous les coupables, et qu’il n’y sera pas une seule tête convaincue d’être criminelle qui puisse échapper à son glaive ! »