Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/133

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à la vindicte populaire, c’était le livrer à la Révolution.

Quand l’Assemblée législative apprit que le ministère girondin se retirait, elle déclara la patrie en danger, à cause des menées des rois de Hongrie et de Prusse. On s’attendait à tout au château. On crut d’abord que le mouvement aurait lieu le 14 juillet, anniversaire de la Fédération ; mais la journée se passa sans trouble. On cria seulement beaucoup : Vivent les sans-culottes ! vive Pétion ! Des voix plus insolentes ou plus franches ajoutaient : À bas le Roi ! La famille royale, qui avait dû se rendre au Champ de Mars, put les entendre. À mesure que nous approchions des derniers jours de juillet, la violence des passions augmentait, et les manifestations devenaient plus menaçantes. L’Assemblée recevait tous les jours des pétitions demandant la plupart la suspension