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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/132

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serait venu. Enfin, voyant que Louis XVI, révolté par tant d’exigences et tant de perfidie, s’était montré décidé à rompre avec eux, l’un des ministres, Roland, avait lu dans le conseil cette lettre pleine d’astuce qu’il destinait dès lors à la publicité et qui devait porter au Roi le coup mortel : « Prenez garde, disait-il dans cette lettre, la défiance n’est pas loin de la haine, et la haine ne recule pas devant le crime ; si vous ne donnez pas satisfaction à la Révolution, elle sera cimentée par le sang ; ratifiez les mesures propres à étouffer le fanatisme des prêtres ; sanctionnez les mesures qui appellent un camp de citoyens sous les murs de Paris. Encore quelques délais, et l’on verra en vous un conspirateur et un complice. »

Lire publiquement une pareille lettre à l’Assemblée, comme le fit Roland après sa sortie du ministère, c’était dénoncer le Roi