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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/137

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se présentèrent en armes et engagèrent le combat. Les gardes nationaux, surpris ou moins aguerris, se défendirent mal ; la plupart se dispersèrent ; quelques hommes isolés, ayant essayé de se défendre, furent égorgés.

Chaque soir je descendais dans l’appartement de ma mère pour y souper ; je passais par l’escalier noir réservé à la Reine et à ma mère, de sorte que je voyais peu ce qui se passait dans le château hors de l’appartement.

Le 9 août, apparemment pour qu’en cas de péril rien ne pût indiquer cette communication secrète, ma mère ne m’en donna pas la clef, et je fus obligée de passer par le grand escalier et par la cour.

Après avoir soupé avec madame de Tarente, et en retournant à l’appartement de M. le Dauphin par la cour, je fus étonnée et toute troublée de trouver cet escalier, que je