Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/145

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nous mettre un peu à l’abri, pour n’être point du côté d’où l’on tirait, nous descendîmes dans l’appartement de la Reine, au rez-de-chaussée, par cet escalier noir qui servait de communication entre son appartement et celui de M. le Dauphin.

« Dans l’obscurité de ce passage, la lumière et le bruit d’un coup de canon vinrent nous glacer d’effroi : toutes les dames qui étaient dans l’appartement du Roi nous suivirent alors, et nous nous trouvâmes réunies.

« Le bruit de la fusillade, le bruit du canon, les fenêtres, les vitres qui se brisaient, le sifflement des balles, tout cela faisait un vacarme effroyable.

« Nous fermâmes les volets pour courir un peu moins de danger, et nous allumâmes à la lampe du passage une bougie pour n’être point tout à fait dans l’obscurité.