Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/146

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« Cette position me fit venir une idée qui fut sur-le-champ adoptée : « Allumons, dis-je, toutes les bougies du lustre, des candélabres, des flambeaux ; si les brigands doivent forcer notre porte, l’étonnement que leur causera tant de lumières pourra nous sauver du premier coup et nous donner le temps de parler. »

« Chacune de nous se mit alors en œuvre.

« Et à peine nos arrangements étaient-ils finis, que nous entendîmes, dans les chambres qui précédaient celle où nous étions, des cris affreux et un cliquetis d’armes qui ne nous annonça que trop que le château était forcé et qu’il fallait nous armer de courage.

« Ce fut l’affaire d’un moment.

« Les portes furent enfoncées, et des hommes, le sabre à la main, se précipitèrent dans le salon… Ils s’arrêtèrent à l’instant…