Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/164

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princesse de Lamballe pour l’interroger : ce fut l’affaire d’un quart d’heure, après lequel on appela ma mère ; je voulus la suivre, on s’y opposa en disant que j’aurais mon tour.

« Ma mère, en arrivant dans la salle d’interrogatoire, qui était publique, demanda que je fusse ramenée auprès d’elle ; mais on le lui refusa très-durement en lui disant que je ne courais aucun danger, étant sous la sauvegarde du peuple.

« On vint enfin me chercher et l’on me conduisit à la salle d’interrogatoire ; là, montée sur une estrade, on était en présence d’une foule immense de peuple qui remplissait la salle ; il y avait aussi des tribunes remplies d’hommes et de femmes.

« Billaud-Varenne, debout, faisait les questions, et un secrétaire écrivait les réponses sur un grand registre.