Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/172

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cette bonté qui ne se démentit jamais, avait pris soin de les rassembler. Dans le paquet se trouvait cette robe de Madame Élisabeth dont je vous ai parlé plus haut ; elle devient pour moi un gage d’un éternel souvenir, d’un éternel attachement, et je la conserverai toute ma vie.

« L’incommodité de notre logement, l’horreur de la prison, le chagrin d’être séparées du Roi et de sa famille, la sévérité avec laquelle cette séparation semblait nous annoncer que nous serions traitées, tout cela m’attristait fort, je l’avoue, et effrayait extrêmement cette malheureuse princesse de Lamballe.

« Quant à ma mère, elle montrait cet admirable courage que vous lui avez vu dans de tristes circonstances de sa vie ; ce courage qui, n’ôtant rien à sa sensibilité, laisse cependant à son âme toute la tranquillité