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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/171

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qui me dit : « J’ai obtenu de la Commune la permission de vous réunir à votre mère ; suivez-moi. »

« Nous montâmes dans la chambre de ma mère ; je me jetai dans ses bras, croyant tous mes malheurs finis, puisque je me trouvais auprès d’elle…

« Elle remercia beaucoup Manuel ; elle lui demanda d’être réunies à la princesse de Lamballe, puisque nous avions été transférées avec elle… Il hésita un instant, puis il dit : « Je le veux bien : je prends cela sur moi. » Il nous conduisit alors dans la chambre de madame de Lamballe, et à huit heures du matin nous étions toutes les trois seules ; nous éprouvâmes un moment de bonheur de pouvoir partager ensemble nos infortunes.

« Le lendemain matin, nous reçûmes un paquet venant du Temple : c’étaient nos effets que nous renvoyait la Reine : elle-même, avec