Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/18

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craignais de ne pas me trouver à ma place parmi des personnes de haut rang, qui avaient longtemps vécu à la cour.

Les détails qu’on me donna sur la famille dans le sein de laquelle on m’appelait me rassurèrent. On me parla de sa simplicité, de sa bonhomie, de la tendre affection qui unissait tous ses membres. J’acceptai donc, et je n’eus pas à me repentir de ma détermination, car ce que je trouvai était au-dessus de ce qu’on m’avait promis.

Le fils était absent ; on attendait son retour avec une vive impatience ; il arriva enfin, à la grande joie de son père, de sa mère et de ses enfants, car, tout jeune qu’il fût, il était père de famille.

Que de choses il avait à dire ! à combien de questions il eut à répondre !

Il avait fait la guerre en Turquie ; il avait fait un long séjour en Russie ; il avait