Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/19

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échappé au choléra-morbus, à bien d’autres dangers…

Les soirées que l’on passait au coin du feu étaient consacrées aux récits de toute espèce que l’on exigeait de lui : l’intérêt en était grand, car il avait beaucoup vu, et l’attention d’autant plus vive qu’il avait pour auditoire sa famille.

Sa mère, qui l’écoutait comme une mère écoute ce qui lui apprend les joies, les bonheurs, les périls, les émotions de son fils, lui dit un jour : « Je vous demande, mon ami, de mettre par écrit tout ce que vous nous avez raconté : j’aimerai à le relire quelquefois, et ce sera pour vos enfants une intéressante histoire.

— J’y consens, ma mère, répondit aussitôt le jeune homme, mais à une condition :

« Vous dont la vie a été si troublée, qui