Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/180

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l’on allait enfin me laisser passer, lorsqu’un soldat en uniforme de la garde nationale cria au peuple qu’on le trompait, que j’étais mademoiselle Pauline de Tourzel, qu’il me connaissait fort bien pour m’avoir vue aux Tuileries chez M. le Dauphin lorsqu’il y était de garde, et que mon sort ne devait pas être différent de celui des autres prisonniers.

« La fureur redoubla alors tellement contre moi et contre mon protecteur, que je crus bien certainement que le seul service qu’il me rendrait serait de me conduire à la mort au lieu de me la laisser attendre.

« Enfin, ou son adresse, ou son éloquence, ou mon bonheur, me tira encore de ce danger, et nous nous trouvâmes libres de poursuivre notre chemin.

« Nous pouvions cependant rencontrer