Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à la prison et qu’il ne regarderait sa mission comme finie que lorsqu’il nous aurait réunies ; qu’il me demandait du calme ; qu’il avait tout espoir… Il me laissa remplie de reconnaissance pour le danger où il s’était mis à cause de moi, et avec l’espérance qu’il sauverait ma mère de tous les périls que je craignais pour elle.

« Adieu, ma chère Joséphine ; je suis si fatiguée, que je ne puis plus écrire. D’ailleurs, ma mère dit qu’elle veut vous raconter elle-même ce qui la regarde : elle vous écrira demain. »

Cette lettre, un peu longue, ne parle que de moi, mes amis ; mais j’écrivais à ma sœur : le plus grand intérêt pour elle était ce qui regardait ma mère et moi dans ces journées désastreuses. Je pourrai vous donner quelques autres détails sur mon séjour