Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/190

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conduire là où je demandais à aller, et disparut.

« Pendant le chemin je parlai de ma mère, je demandai si elle était encore en prison : je voulais aller la rejoindre si elle y était encore ; je voulais aller moi-même plaider son innocence… il me paraissait affreux que ma mère fût exposée à la mort à laquelle on venait de m’arracher… Moi sauvée… ma mère condamnée à périr… cette idée me mettait hors de moi.

« M. Hardy chercha à me calmer ; il me dit que j’avais pu voir que depuis le moment où il m’avait séparée d’elle il n’avait été occupé que du soin de me sauver ; qu’il y avait malheureusement employé beaucoup de temps, mais qu’il espérait qu’il lui en resterait encore assez pour sauver ma mère ; que ma présence ne pourrait que nuire à ses desseins ; qu’il allait sur-le-champ retourner