Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/199

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partie de moi-même, il me sembla que je n’avais plus rien à craindre pour l’autre.

« Je commençai à faire quelques questions aux gens qui étaient auprès de moi : ils me répondirent, m’interrogèrent aussi à leur tour ; ils me demandèrent d’abord mon nom, que je leur appris : alors ils me dirent qu’ils me connaissaient bien, qu’ils avaient entendu parler de moi, que je n’avais pas une très-mauvaise réputation ; mais que j’avais accompagné le Roi lorsqu’il avait voulu fuir du royaume, que cette action était inexcusable, et qu’ils ne concevaient pas comment j’avais pu la faire.

« Je leur répondis que je n’en avais cependant pas le moindre remords, parce que je n’avais fait que mon devoir. Je leur demandai s’ils ne croyaient pas qu’on dût être fidèle à son serment ; ils répondirent tous unanimement qu’il fallait mourir plutôt