Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/227

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retournant en arrière quand mes idées m’y entraînent. C’est ainsi que je viens de vous ramener au Temple, après vous avoir dit comment nous en étions sorties. J’ai maintenant quelques détails à ajouter à ce que je vous ai dit sur les événements qui suivirent ma sortie de la Force.

En entrant dans la maison où il demeurait, M. Hardy, j’ai oublié de vous le dire, me conduisit d’abord chez une dame qui, apparemment, était prévenue de mon arrivée. Elle vint à moi de la manière la plus obligeante, me fit offre de secours et de services. En vérité, je ne savais où j’en étais. Cette femme était belle : son visage, plein de calme, respirait la bonté et la douceur. J’avais l’imagination encore frappée par l’aspect hideux des égorgeurs auxquels je venais d’échapper. Leurs figures atroces étaient toujours devant moi. Ce contraste me