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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/228

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troublait. Je croyais rêver. Il me fallut quelques moments pour me remettre ; et combien me parurent douces ces prévenances, ces marques d’intérêt, après tant d’horreurs dont je venais d’être témoin : je revoyais une femme, une femme compatissante !

Je croyais que c’était près d’elle que j’allais retrouver le calme dont j’avais si grand besoin ; mais je ne fis qu’une apparition chez elle. L’appartement de M. Hardy était sur le même palier que celui de cette femme dont la bienveillance me laissa une impression qui ne s’est jamais effacée. Il me conduisit dans son appartement, comme je vous l’ai dit, et c’est de là que je partis pour chercher, à travers bien des dangers, cette voiture qui devait me conduire dans un asile sûr.

Cette personne à qui je dus ces premiers moments de consolation était madame Carnot,