Aller au contenu

Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fusse admise à lui faire mes adieux. Quant à ma mère, elle ne nous fut rendue qu’après le départ de Madame pour Vienne.

Depuis sa rentrée en France, madame la Dauphine nous a dit que, sur toute la route et à Vienne même, elle avait trouvé nos noms sur les logements qui lui avaient été assignés. On a souvent répété qu’un des motifs de la rigueur dont on avait usé envers nous avait été de nous empêcher de suivre la princesse à Vienne, parce qu’on supposait que ma mère serait favorable au désir de l’empereur de ménager un mariage entre Madame et un archiduc, alliance appréhendée par les chefs de la République française.

L’hiver de 1795 à 1796 nous rendit à ceux de nos amis et de nos parents qui avaient, comme nous, échappé aux horreurs des années précédentes.