Aller au contenu

Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/308

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne l’avais pas ambitionnée. Madame m’avait donné le titre de son amie, mon ambition et mon cœur étaient satisfaits. Je n’étais plus jeune : Madame menait une vie bien active ; ma santé était affaiblie, j’avais besoin de repos ; mais où est notre cœur, là nous sommes tout entiers. Madame m’appelait : j’étais à elle, je vins.

Je fis avec elle quelques voyages : à Bordeaux, aux eaux, dans les provinces, en Vendée. Je montais à cheval souvent avec elle ; elle était pour moi toujours bonne, toujours tendre.

Au mariage d’Alix, ma fille, elle me donna une nouvelle marque de cette bonté. Quoique le nombre de ses dames fût fixé et complet, elle donna une place à ma fille. En m’annonçant cette grâce, elle me dit que ma fille me suppléerait toutes les fois que j’en sentirais le besoin. Alix devint ma compagne.