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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/307

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Reine, elle aurait employé son influence de manière à confondre ceux qui ont été si injustes à son égard. La fille de Louis XVI n’a été méconnue que par ceux qui l’ont jugée à distance. Les princes, dit-on, n’ont point d’amis. Madame ferait donc parmi eux une exception ; elle avait des amis sincères, dévoués et désintéressés, parce qu’elle méritait d’en avoir.

Quand elle quitta la France au mois d’avril 1815, après avoir montré à Bordeaux qu’elle était la digne fille de la grande Marie-Thérèse, j’étais à la campagne, en Picardie. C’était encore un coup dont la Providence la frappait ; mais elle devait en recevoir un plus terrible. Du moins après les Cent-Jours elle revint.

Madame la duchesse d’Angoulême, lorsqu’elle avait formé sa Maison, m’avait nommée l’une de ses dames. Cette place, je