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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/49

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Un billet écrit par lui à Auteuil annonçait à M. de Saint-Priest qu’il saurait maintenir l’ordre et défendre le Roi.

Je ne vous redirai pas ici les détails que vous trouverez partout ; je me borne à vous raconter ce que j’ai vu.

Ma mère me fit coucher dans son appartement : vers cinq heures du matin j’entendis les portes s’ouvrir vivement. La Reine parut. Elle était à peine habillée et avait l’air très-effrayé. Elle prit Madame, l’emmena, et demanda à ma mère de monter, sans perte de temps, monseigneur le Dauphin chez le Roi.

Malgré son agitation, la Reine remarqua mon trouble ; bonne comme toujours, elle me fit un geste de la main : « N’ayez pas peur, Pauline, restez tranquille », me dit-elle.

Je restai. Mais je ne pouvais me rendre