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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/51

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horreur la cour de marbre remplie de figures atroces ; c’était une cohue d’hommes et de femmes armés de fourches, de faux, de piques, et vociférant les plus horribles injures et les menaces les plus effrayantes, entremêlées des cris : Que le Roi paraisse ! que le Roi paraisse ! le Roi ! le Roi !

On représenta au Roi qu’il était nécessaire qu’il se montrât ; il s’avança sur le balcon.

Les cris Vive le Roi !… le Roi à Paris ! le Roi à Paris ! se firent entendre de tous côtés. Cette clameur grandissait de moment en moment, et l’on n’entendit plus que ces mots : À Paris ! à Paris !

Le Roi se retira, et de nouveaux cris s’élevèrent : La Reine ! la Reine !

Cette exigence de la foule causa un grand effroi à ceux qui étaient auprès de la Reine, et plusieurs personnes la supplièrent de ne point se montrer… Elle savait à quel point