Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/61

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réverbère comme suspect d’être un aristocrate, il se fit un mouvement dans l’opinion. L’Assemblée proclama la loi martiale, et, craignant à son tour de succomber devant l’anarchie de la rue attaquant son pouvoir, elle résolut de donner au Roi un témoignage de sympathie et de respect. On la vit paraître spontanément au château des Tuileries, où elle n’était pas attendue, et où elle fut conduite par M. Fréteau, son président. Le Roi se montra très-sensible à cette démarche. En sortant de son appartement, l’Assemblée se rendit dans celui de la Reine. Le président lui adressa un discours où respiraient les sentiments de la vieille fidélité française, et qui se terminait par le vœu de voir dans ses bras le Dauphin, « cet illustre enfant, rejeton de tant de rois chéris de leurs peuples, héritier de Louis IX, de Henri IV et de celui dont les vertus étaient l’espoir de la