Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le matin de ce jour, la Reine conduisit la jeune princesse dans la chambre du Roi, et lui dit : « Ma fille, jetez-vous aux pieds de votre père, et demandez-lui sa bénédiction. » Madame se prosterna. Le Roi la bénit et la releva.

Je répète avec un pieux respect les paroles qu’il lui adressa : « C’est du fond de mon cœur, ma fille, que je vous bénis, en demandant au ciel qu’il vous fasse la grâce de bien apprécier la grande action que vous allez faire ; votre cœur est innocent aux yeux de Dieu ; vos vœux doivent lui être agréables ; offrez-les-lui pour votre mère et pour moi ; demandez-lui qu’il m’accorde les grâces nécessaires pour faire le bonheur de ceux sur lesquels il m’a donné l’empire et que je dois considérer comme mes enfants ; demandez-lui qu’il daigne conserver dans le royaume la pureté de la religion, et