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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/72

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solitude. C’était chose assez difficile, car à la cour l’étiquette faisait loi. Il en parla à la Reine, et il fut convenu entre elle et le Roi que l’on consulterait Mesdames[1]. Il y avait de graves objections ; chose pareille ne s’était pas encore faite ; on craignait de créer un précédent dont d’autres personnes à l’avenir pourraient se prévaloir… Mais le Roi leva toute objection en disant à ma mère : « Madame de Tourzel, de pareilles circonstances ne se rencontreront plus, je l’espère ; votre fille mérite bien une exception ; elle sera des nôtres, amenez-nous-la. »

Le lendemain, sous la conduite de ma mère, je me rendis dans le salon du Roi à l’heure du dîner. Quand le Roi parut, ma mère me mena à lui pour le remercier de sa bonté ; il me dit quelques mots obligeants,

  1. Madame Adélaïde et Madame Victoire, tantes du Roi Louis XVI.