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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/119

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POKTES F.T AUTEURS I)K MI-l.AXr.F.S 111

de la musique pour ses propres vers, jouait du clavecin et dessinait au crayon le portrait des « beautés à la mode », demeure plutôt comme une agréable figure dans une époque troublée que comme l’auteur des trois volumes d’œuvi-es qui furent publiés un an après sa mort à Plîilatlelphie, sa ville natale. A part son humoristique ballade « La bataille des Petits Barils », écrite en 1778 à propos de Talarme causée parmi les Anglais par quelques barils chargés, qui descendaient en flottant le cours du Delaware, les vers d’IIopkinson n’ont que peu de valeur. Quand l’édition très soignée des œuvres de Freneau, que l’on prépare en ce moment, verra le jour, il ne sera pas non plus nécessaire que le commun des lecteurs s’imagine la devoir lire sans en passer une ligne ; ils ne pourront toutefois s’empêcher de conclure qu’ils se trouvent en présence du premier versificateur américain duquel on puisse dire qu’il est riche de talents et quelque peu de génie. Philip Frexeau naquit h New York, de parents huguenots, le 2 janvier 117^2 ; on le trouva mort sur une route du New Jersey le 18 décembre 1832. Pendant sa longue existence, le monde vit bien des changements et Freneau lui-même n’en fut pas peu touché. Diplômé en 1771, à Princeton, où il eut comme camarade de classe et de chambre James Madison, il tàta tout d’abord de renseignement, comme assistant de son condisciple 11. II. Brackenridge, qui était destiné à devenir (juelque peu homme de lettres. Puis il étudia le droit, mais abandonna cette carrière pour faire à Philadelphie du journalisme révolutionnaire. La déclaration do l’Indépendance tardant trop ii son gré, il accepta l’invitation d’un ami i’ixé à la Jamaïque et s’embarqua, probablement dans les premiers mois de 1776. Pendant la traversée, le second du navire mourut et Freneau prit sa